Le mercredi 20 novembre dernier, les membres de la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie se sont rencontrées à Sainte-Julie afin d’échanger au sujet des enjeux féministes de la région. La TCGFM constate que les femmes font toujours face à une discrimination systémique et qu’il demeure des inégalités persistantes à leur égard. Les déléguées ont aussi échangé sur l’antiféminisme montant en Montérégie qui fragilise la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment en tentant de renier les inégalités femmes-hommes.

Les groupes de femmes de la Montérégie évaluent que la perpétuation des violences envers les femmes représente encore aujourd’hui l’un des principaux enjeux et obstacles pour l’émancipation des femmes. Les inégalités sont toujours aussi criantes en ce qui a trait à la pauvreté des femmes et dans la violence qui s’exerce envers elles.

Les membres de la TCGFM invitent donc la population à porter un ruban blanc du 25 novembre au 6 décembre et de poursuivre la lutte contre les violences faites aux femmes. Rappelons que la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie est un regroupement d’organismes à but non lucratif, fondé en 1988, qui a pour principale mission la défense des droits des conditions de vie des femmes de notre région sur les plans économique, politique et social.

Voici quelques statistiques qui prouvent que les femmes sont toujours les principales victimes des violences commises en contexte conjugal selon les données du Ministère de la Santé publique. Elles représentent :

● Près de 80% des victimes de violences en contexte conjugal.

● 100% des victimes d’enlèvement, 97% des victimes d’agression sexuelle et de séquestration, 91% des victimes d’intimidation.

●88% des victimes de voie de fait grave et la majorité des victimes d’homicide survenu en contexte conjugal. ● Les victimes féminines font aussi face à des violences de plus grande sévérité.